Plante entièrement herbacée ou sous-frutescente à la base. Tige plus ou moins villeuse, à poils courts, dressée ou diffuse, très feuillée, simple ou rameuse. Feuilles tantôt oblongues-lancéolées, pouvant atteindre 10 cm., tantôt ovales, souvent réduites, plus ou moins pubescentes, en coin ou arrondies à la base, longuement ou très brièvement pétiolées. Inflorescences à l'aisselle des feuilles, 3-10 mm. de diamètre, pauciflores, denses, à bractées nettement concrescentes à la base, à périanthe des fleurs fertiles accrescent après l'anthèse, devenant tubuleux, et plus ou moins teinté de brun-rouillé. La forme à feuilles nettement pétiolées, la plus répandue, présente en Europe et en Afrique du Nord, est aussi prédominante dans nos contrées, et correspond aux désignations de P. diffusa Mert. et Koch et de ramiflora Moench. Ces deux noms sont évidemment postérieurs à celui de judaica, remontant à 1756 et à LINNÉ, dont STRAND était l'élève. Ce nom, en fait, d'après l'exemplaire de l'Herbier de LINNÉ, était donné, au sens étroit, à la forme que BOISSIER devait appeler brevipetiolata propre à nos contrées et à des régions relativement proches", telle la Cyrénaïque. Unies par des transitions continues et dotées de la même inflorescence, les deux formes se rejoignent parfois curieusement sur le même pied, un spécimen récolté à Dera'a ayant sur la tige principale les pétioles et la feuille du type diffusa, et sur les rameaux ceux de brevipetiolata. lua. première croît dans toutes les stations un tant soit peu fertiles, la seconde étant liée à des habitats très pauvres sur sols rocheux ou sur murailles, et aux conditions difficiles de climats subarides (nord de la Beqa'a, Anti- Liban, Hauran).